Journée mondiale de lutte contre la tuberculose : le suivi optimal du traitement, un enjeu pour Bruxelles
Journée mondiale de lutte contre la tuberculose : le suivi optimal du traitement, un enjeu pour Bruxelles
Le contrôle de la tuberculose représente un enjeu en Région bruxelloise. En effet, parmi le millier de cas répertorié en Belgique, 30% sont situés à Bruxelles. Une étude internationale publiée en 2014 classe même Bruxelles en 3e position des grandes villes européennes dont l’incidence est la plus élevée. Face à ce défi, qu’est-ce qui est mis en place ?
La tuberculose est une maladie particulière à bien des égards. Elle se transmet par voie aérienne et peut donc toucher n’importe quel individu. Cependant, certains groupes de la population ont plus de risque d’être infectés ou de développer la maladie : les sans-abri ou encore les personnes en grande précarité par exemple.
« L’enjeu à Bruxelles se situe dans le suivi du traitement. En effet, bien que guérissable, le traitement est long. Il prend au moins 6 mois et jusqu’à 2 ans dans les cas de tuberculose multi-résistante. Le souci à Bruxelles c’est que même si la majorité des patients suit adéquatement cette thérapie, le registre national de la tuberculose rapporte que notre Région doit faire face à une proposition d’abandons de traitement très élevée : 20% en 2013 dont 12,5% sont des cas perdus de vue », explique le Ministre de la Santé Didier Gosuin
Le suivi optimal du traitement est une priorité en matière de contrôle de la tuberculose pour éviter la transmission de la maladie.
Le rôle de la première ligne est ici important. Mais face à des patients qui ne suivent pas bien leur traitement, les médecins peuvent se retrouver sans ressources. Dans ces cas, une collaboration efficace existe entre le FARES, la VRGT et l’inspection d’hygiène de la COCOM qui répondent aux demandes d’appui des médecins généralistes. Enfin, pour les plus marginalisés, comme les sans-abri par exemple, l’aide des partenaires de terrain en charge de ce type de population est essentielle.
« Cependant l’accompagnement des malades n’est pas seulement thérapeutique, il concerne aussi l’aspect social. Nous devons identifier les déterminants qui peuvent contrecarrer la prise de médicaments réguliers. Pour cela, il est nécessaire de développements des partenariats entre les différents secteurs : le curatif, le préventif, le social et le secteur des logements », explique le Ministre Gosuin
Face à ce défi, le Ministre Gosuin s’engage à prendre des contacts avec ses homologues en charge de l’action sociale afin de rechercher des pistes qui pourraient aider les acteurs de terrains lorsque la situation dépasse le cadre stricte de la santé.