Un Belge de plus de 65 ans sur dix souffre de dénutrition
Un Belge de plus de 65 ans sur dix souffre de dénutrition
Que ce soit à la suite d’une hospitalisation, d’une entrée en maison de repos ou encore à la maison, la dénutrition est fréquente chez les personnes âgées. En Belgique, une personne de plus de 65 ans sur dix souffre de dénutrition. Une problématique à ne pas banaliser car des risques importants pour la santé, et plus largement pour la qualité de vie, y sont liés. A Bruxelles, plusieurs mesures sont mises en place dans les maisons de repos pour lutter contre la dénutrition des séniors.
On parle de dénutrition quand le régime alimentaire de la personne est tellement appauvri qu’il ne couvre plus les besoins de son corps. Si ce problème n’est pas pris à temps, la personne va s’affaiblir, perdre ses muscles et bouger de moins en moins. Un des risques majeurs : la chute, entraînant avec elle de multiples conséquences (fracture, hospitalisation, immobilisation…). On tire la sonnette d’alarme lorsque le poids diminue entre 5 et 10 % lors du dernier mois, ou de plus de 10 % sur une période de 3 à 6 mois.
Interrogé au Parlement, le Ministre Didier Gosuin explique : « un état nutritionnel approprié est une condition sine qua non pour une bonne santé et une bonne qualité de vie en général. L’alimentation est un facteur important dans la qualité des soins. C’est pourquoi à Bruxelles, la problématique de la dénutrition est un point d’attention majeur dans la politique d’aide aux personnes et de santé ».
Plusieurs mesures y sont d’ailleurs consacrées :
- Le service d’inspection de la COCOM visite en moyenne une fois par an chaque maisons de repos. Durant ces visites, le service accompagne les institutions dans la mise en place et le développement des dispositifs liés à la dénutrition ;
- Dans le cadre du suivi des personnes âgées, le dossier médical du patient est un outil central. il reprend toutes les informations, dont le contrôle régulier du poids, et les risques de dénutrition en cas de maladie, avec obligation de transmettre l’information au médecin traitant ou au diététicien.
- La réglementation prévoit que le personnel de la maison de repos doit suivre une formation d’au moins 30 heures par an, dont des formation liées sur la qualité des soins et la dénutrition. Plus spécifiquement, le médecin coordinateur et conseiller de la maison de repos et de soins doit suivre au moins 6h de formation par an, notamment sur la nutrition ;
- Les infirmières chef doivent, en concertation avec le médecin coordinateur et conseiller, formuler des propositions relatives à une politique nutritionnelle qui concilie les besoins alimentaires avec le plaisir de manger.