Le crowdfunding cartonne en Région bruxelloise
Le crowdfunding cartonne en Région bruxelloise
L’accès au financement est très certainement l’une des principales préoccupations des entreprises. Face aux réticences des banques, de nombreux outils alternatifs ou complémentaires se développent. Parmi ceux-ci, le crowdfunding a la cote.
Les entreprises qui ont eu recourt au crowdfunding sont de plus en plus nombreuses à se retrouver dans les pages de nos journaux.
- Domobios, qui commercialise une solution innovante de lutte contre les allergies aux acariens, a levé 99.500€ en prêt via MyMicroInvest.
- EasyDay, active dans les services de conciergerie en entreprise, a levé 99.999€ en prêt via Look&Fin.
- Mammouth, petite restauration, a récolté 5.000€ de dons via la plateforme kisskissbankbank.
Cette tendance se confirme également auprès des organismes régionaux d’aides aux entreprises. Impulse et Finance.brussels constatent un intérêt croissant de la part des sociétés pour ce type de financement.
Le crowdfunding, c’est quoi ?
Grâce au crowdfunding, un entrepreneur réunit autour de son projet des donateurs qui le soutiennent financièrement. Cela ne remplace pas l’apport de base mais permet de faciliter l’obtention de fonds complémentaires. En effet, au lieu de chercher des investisseurs prêts à apporter une grosse somme d'argent, on sollicite un grand nombre de personnes apportant chacune une petite somme.
Plus qu’une simple solution de financement, ce type de mécanisme permet d’obtenir du feedback, de tester et valider le concept, de construire une stratégie de communication, de constituer un début de communauté, etc. En effet, les porteurs de projet qui souhaitent faire appel au financement participatif doivent présenter leur projet sur la plateforme de financement.
En résumé, en plus de constituer une approche alternative pour les PME bruxelloises cherchant à financer leur développement, il permet aux sociétés d’améliorer leur visibilité.
Un mécanisme complémentaire au soutien de la Région
Néanmoins, ce mode de financement ne semble pas adapté à tous les projets. De plus, les sommes levées restent modestes par rapport aux besoins des entreprises. Le mécanisme de crowdfunding peut – ou doit- donc être combiné à d’autres formes de financement. C’est le cas d’ailleurs des sociétés citées qui reçoivent une aide de la Région : Domobios est aidée par Brustart, EasyDay et Mammouth sont, quant à elles, financées par Brusoc.
Le crowdfunding s’inscrit donc dans une stratégie complémentaire pour les PME dans la levée de fonds traditionnelle.
« Pour soutenir ce type de mécanisme, le gouvernement fédéral a annoncé travailler sur une fiscalité plus avantageuse en matière de crowdfunding. Celle-ci permettra de soutenir les jeunes entrepreneurs en quête de financement. Concrètement, celui qui fournit jusqu’à 7.500 euros de capital et accorde jusqu’à 15.000 euros de prêts via une plateforme de crowdfunding réglementée bénéficiera d’une réduction fiscale dans l’impôt des personnes physiques et d’une exonération de précompte mobilier sur les intérêts des emprunts », explique Didier Gosuin