Comment améliorer la santé des Bruxellois face au changement climatique ?

Comment améliorer la santé des Bruxellois face au changement climatique ?

 

L’impact de la pollution sur la santé, ce n’est pas neuf. En 2014, l’OMS estimait que la pollution atmosphérique causait près de 7 millions de décès prématurés chaque année. D’après la revue scientifique The Lancet, les gains acquis ces dernières années en matière de santé seraient remis en question par les effets du changement climatique. A cet égard, les décisions prises lors de la COP21 sont très attendues.

Du 30 novembre au 11 décembre se tient à Paris, la COP 21. L’objectif : arriver à la conclusion d’un nouvel accord visant à limiter la hausse de la température globale de 2°C. Néanmoins, même si cet accord est signé, les répercussions en terme de santé restent importants. C’est pour cette raison que plusieurs instances insistent sur la nécessité d’agir rapidement. Une demande partagée par le Ministre Didier Gosuin.

En tant que Ministre de l’Environnement, Didier Gosuin avait mis en place une série de réformes visant à améliorer la santé des Bruxellois et à lutter contre la pollution. Deux exemples parmi d’autres :   

  • Les ambulances vertes

Victime d’allergies, de maux de têtes chroniques ou encore de problèmes respiratoires, notre premier réflexe est d’aller voir notre médecin. Dans certains cas, les médicaments ne changent rien. sans doute parce que l’on souffre de « pollution intérieure ». Face à ce phénomène, le Ministre Gosuin a mis en place le système d’ambulance verte. Si un médecin suspecte un problème de santé lié à la présence d'une pollution à l'intérieur de l'habitation de son patient, il peut solliciter l’intervention de l’ambulance verte. Cette cellule, via une approche globale et intégrée, vise à repérer, dans l'habitat, les pollutions pouvant être à la source de problèmes de santé.

  • Une pastille sur les voitures :

Le principal problème bruxellois en termes de climat et santé reste la circulation automobile. En 2003, près d'un véhicule sur trois, en Belgique, n'était pas encore équipé d'un pot catalytique (norme Euro 1). 1,2 million de voitures sont à l'origine de rejets très importants de polluants dits primaires, très nocifs pour la santé au-delà de certains seuils. Le Ministre Gosuin avait donc proposé l’instauration d’une pastille pour les voitures : une voiture au norme se voyait identifier par une pastille bleue. Les véhicules non munis de la pastille seraient invités à rester au garage en cas de pollution.

« Il n’y a pas de miracle. Pour améliorer la santé des Bruxellois, il faut réguler la circulation automobile. C’est pour cette raison que j’avais proposé ce système, calqué sur les directives européennes. Il s’agissait d’un modèle prévisionnel unique qui prévoyait la concentration des différents polluants primaires et pas seulement des mesures de l’ozone en été. J’étais même arrivé à un accord avec le fédéral. Mon regret : que ce projet soit passé à la trappe », explique Didier Gosuin

Les attentes de solutions de la part de Didier Gosuin, aujourd’hui Ministre de la Santé, sont grandes. « On ne va pas épiloguer longtemps. Il est clair qu’il y a un lien entre le climat et la santé. On le sait tous et il est un peu bateau de juste le souligner. Le véritable problème, c’est qu’il n’y a pas de grandes déterminations à prendre des décisions fortes qui vont changer les habitudes », conclut le Ministre Didier Gosuin