Toujours moins de victimes du SIDA

Toujours moins de victimes du SIDA

 

Ce 1er décembre, c’est la journée mondiale de lutte contre le sida. A Bruxelles, on enregistre une diminution de 18 % du nombre de diagnostics d’infection par le VIH en 2014 par rapport à 2013. Malgré cette nouvelle positive, la prudence reste de mise.

En 2014, 198 Bruxellois ont été diagnostiqués comme porteurs du VIH contre 241 en 2013 et 222 en 2012. Parmi ces 198 Bruxellois, 150 sont des hommes et 48 des femmes.

Ces chiffres, révélés par le rapport de l’Institut Scientifique de Santé publique, restent préoccupants. En effet, cela représente encore une incidence de 17 nouveaux cas par 100.000 habitants. Ce qui reste élevé, trois fois plus élevé qu’en Flandre ou en Wallonie.

« Ces résultats plus élevés s’expliquent par le fait que la Région bruxelloise diffère du reste du pays car elle est une Ville-Région. De ce fait, les groupes à risque principaux y sont proportionnellement plus représentés que dans le reste du pays. Ceci dit, c’est à Bruxelles  que l’on enregistre la plus grande baisse de nouvelles infections », précise Didier Gosuin.

En 2014, le nombre de nouvelles infections par le VIH a diminué de 8 % (1039 cas diagnostiqués) contre une diminution de 18 % pour Bruxelles.  

Malgré ces chiffres positifs, nous devons tout de même rester prudents. Toutes les personnes infectées ne vont pas réaliser un test de dépistage et échappent dès lors aux circuits de dépistages classiques. En effet, un quart des diagnostics sont posés tardivement.

En outre, cette diminution ne s’observe pas pour tous les groupes à risque. Si moins de cas ont été constatés parmi les homosexuels hommes belges et les personnes d’origine d’Afrique subsaharienne, d’autres groupes ont vu leur nombre de cas inchangé ou même augmenté : comme les homosexuels hommes non belges et les hétérosexuels belges.

« Dans une ville comme Bruxelles, la prévention, le dépistage et la prise en charge du SIDA reste une priorité importante. J’insiste, dans ce cadre, sur l’ importance de la diversification des offres de dépistage afin d’agir vite et d’atteindre des personnes qui échappent au radar. Certaines personnes n’osent pas se rendre dans un grand centre ou un hôpital. C’est pourquoi, je soutiens la recommandation de l’OMS d’élargir le dépistage du VIH aux services décentralisés et démédicalisés », conclut le Ministre Didier Gosuin.