Réduction du temps de travail : relancer le débat sans œillères !

Réduction du temps de travail : relancer le débat sans œillères !

Le dernier rapport du Conseil Supérieur de l’Emploi conclut que la diminution du temps de travail n’a pas de réelle incidence sur le volume de l’emploi. Pourtant, le gouvernement fédéral n’a pas épuisé toutes les options. Le Ministre Didier Gosuin propose de rouvrir le débat sur la réduction du temps de travail sur une base ciblée et flexible.

Le rapport 2015 du Conseil Supérieur de l’Emploi n’hésite pas à conclure que l’effet de la réduction du temps de travail sur l’emploi est nul. Et ce, malgré la présence d’études contradictoires sur l’expérience française, et le choix de PME suédoises de démarrer ce modèle à leur échelle, à leur plus grande satisfaction. Le Ministre Didier Gosuin émet de sérieuses réserves sur la conclusion du rapport du Conseil, qui ne clôt pas du tout le débat. 

Pour Didier Gosuin, il faut renouveler le débat et éviter de se mettre des œillères. A Bruxelles, le modèle pourrait être particulièrement adapté à la création d’emplois pour les chercheurs d’emplois peu qualifiés. Plus largement, la société dans son ensemble gagnera à repenser l’organisation du travail pour des questions de pénibilité du travail, d’organisation du temps dans les familles, ou de mobilité professionnelle. 

 « A Bruxelles, on recense plus de 103.000 chercheurs d’emploi, dont une très grande majorité est peu qualifiée. Or, on constate une tendance à la hausse d’une destruction des emplois à faible qualification. Pour moi, une possibilité de création d’emplois serait d’affecter une partie des réductions de cotisations patronales à des opérations ciblées sur l’emploi non qualifié, qui viseraient à créer la semaine de 4 jours avec embauche compensatoire à la clé », explique Didier Gosuin. 

Ecoutez le débat : Un ministre, un responsable syndical et un économiste du think-tank Itinera se réunissent pour débattre autour de la réduction du temps de travail. Le fil rouge : la réduction du temps de travail favorise-t-elle la création d’emplois via les embauches compensatoires ?