38% des aides à l'emploi s'envolent vers la Flandre et la Wallonie
38% des aides à l'emploi s'envolent vers la Flandre et la Wallonie
Suite à la 6e Réforme de l’Etat, le Gouvernement bruxellois est devenu compétent pour la politique des groupes cibles sur le marché du travail à Bruxelles. Afin d’en comprendre les enjeux, le Ministre Didier Gosuin a mandaté la KUL pour mener une recherche sur le sujet. Selon les résultats, les politiques actuelles ne sont pas adaptées aux spécificités bruxelloises.
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38% des aides à l’emploi s’envolent vers la Flandre et la Wallonie
Les aides à l’emploi représentent une enveloppe budgétaire de 520 millions d’euros répartis entre les réductions de cotisations ONSS accordées aux entreprises (196 millions), les ACS (199 millions et d’autres aides telles que celles de l’ONEM (125 millions). Parmi ces montants, 200 millions bénéficient aux travailleurs flamands et wallons.
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L'enveloppe budgétaire ne cible pas toujours
Le Gouvernement bruxellois veut utiliser cette enveloppe avant tout ses publics-cibles : les jeunes, les chômeurs de longue durée, les personnes infraqualifiées. Or, l’étude de la KUL démontre que l’enveloppe ne bénéficie pas à ces publics. C’est le cas notamment des jeunes :seuls 4% du budget leur est consacré alors qu’ils représentent plus de 40% des chercheurs d’emploi.
La prudence est de mise pour réformer
"Avec la 6e réforme de l’Etat, nous avons en théorie la possibilité d’orienter ces aides vers les publics bruxellois qui en ont le plus besoin. Mais voilà entre la théorie et la réalité, il y a parfois un écart. En effet, Bruxelles est un cas très particulier puisqu’elle donne du travail à de nombreux navetteurs. A l’inverse, des Bruxellois vont également dans les autres Régions. Si on touche aux dispositifs, il y a dès lors un risque de créer de la concurrence interrégionale. Il faudra donc une concertation avec les autres Régions pour trouver une solution", explique le Ministre Didier Gosuin