26.000 NEETs à Bruxelles
26.000 NEETs à Bruxelles
NEEt : Not in Education, Employment or Training (ni aux études, ni à l’emploi, ni en formation)… En 2014, on dénombrait 7,5 millions de NEETs dans toute l’Union européenne. A Bruxelles, ils sont 25.803, 15,8% de Bruxellois âgés de 15 à 24 ans, à être en dehors de tout processus formatif ou de mise à l’emploi. La surreprésentation des jeunes dans la population inactive n’est pas un phénomène nouveau mais son ampleur est sans précédent.
On connait tous des jeunes qui cherchent leur voie ou qui ont besoin d’un petit coup de pouce. Ça arrive. Mais si à cela, on ajoute les récentes exclusions massives décidées par l’Etat fédéral, la situation se complique.
La limitation des allocations d’insertion à 3 ans, l’exigence de diplôme pour les moins de 21 ans ou encore avoir moins de 25 ans au moment de la demande d’allocations d’insertion de nombreux jeunes du droit aux allocations. Dès lors, il y a un risque réel que ces jeunes ne s’inscrivent plus chez Actiris, compliquant ainsi le travail de l’organisme mais aussi le déploiement des politiques d’emploi.
Comment aider des personnes que nous ne connaissons pas ou plus ?
Pas d’emploi, pas de revenu, pas de prise en charge ; ces jeunes sont face à un trio infernal.
« Il est hors de question de laisser les jeunes errer », réagit d’emblée Didier Gosuin, Ministre bruxellois de l’emploi.
Plusieurs mesures ont déjà été mises en place et d’autres sont en cours d’élaboration. Pensons notamment à la Garantie pour la Jeunesse et l’assouplissement des critères d’accès aux stages de transition en entreprise.
Et si, malgré ces premières mesures, le jeune est toujours sans expérience professionnelle après 18 mois, le Gouvernement bruxellois a prévu, dans sa Déclaration de politique régionale, un contrat d’insertion. Ce contrat de première expérience professionnelle permettra aux jeunes de faire leurs premiers pas sur le marché de l’emploi dans une boite privée ou dans le secteur public.
« En tant que Ministre de l’Emploi et de la Formation, je mets en place des dispositifs pour permettre aux jeunes de trouver leur voie. Mais une part des Neets ne relève pas de mes compétences. Entre 15 et 18 ans, nous ne les connaissons pas. Et L’enseignement doit prendre ses responsabilités, en bonne coordination avec le monde de la formation et de l’emploi.
On devient rarement un NEET volontairement. Et il est temps d’agir pour offrir des perspectives d’avenir aux jeunes », martèle Didier Gosuin.