L’analphabétisme, inacceptable dans nos sociétés développées

L’analphabétisme, inacceptable dans nos sociétés développées

L’analphabétisme reste, pour nos sociétés industrialisées, une situation inadmissible. Alors que ne pas pouvoir lire, écrire ou effectuer de simples opérations mathématiques touche près de 160.000 Bruxellois, l’Europe a développé la notion d’éducation tout au long de la vie. Il est clair que, à Bruxelles, cela passe d’abord par l’alphabétisation et la formation pré qualifiante.

L’enjeu de l’alphabétisme est de pouvoir faciliter l’émancipation,  permettre aux personnes de trouver leur place dans la société mais aussi d’être reconnues et d’avoir, enfin, un statut. Ne pas pourvoir lire, écrire ou calculer reste un obstacle important non seulement pour s’exprimer, pour développer son esprit critique mais également pour trouver un emploi. En effet, une connaissance suffisante du français est une condition sine qua non pour réussir son insertion (socio)professionnelle.

C’est d’autant plus important à Bruxelles que notre Région se caractérise par une grande hétérogénéité sociale et culturelle. Dans ce cadre, pour beaucoup de Bruxellois, l’alphabétisation est une première étape dans la recherche d’un emploi et constitue une passerelle vers la formation professionnelle.

« Pour n’importe qui faire ses premiers pas sur le marché de l’emploi, ce n’est pas toujours évident. Et, s’y retrouver sans diplôme et sans maîtriser le français sont des handicaps importants…

Des organismes proposant des cours d’alphabétisation existent mais relèvent de tutelles différentes, des tensions peuvent donc se faire sentir tant au niveau de l’offre,  qui s’avère être insuffisante, qu’au niveau de la coordination générale et des objectifs. Or, il est essentiel de travailler ensemble. Nous devons mener des politiques croisées d’emploi, de formation, d’enseignement, de cohésion sociale….  Ou à tout le moins, nous devons mieux coordonner les offres. J’invite donc mes collègues à réfléchir ensemble à une solution pérenne », explique Didier Gosuin