Bilan 1 an : La formation, un enjeu important pour Bruxelles

Bilan 1 an : La formation, un enjeu important pour Bruxelles

La Région bruxelloise est le premier bassin économique et d’emploi du pays : elle fournit plus de 15% de l’emploi alors qu’un peu moins de 10% de la population du pays y habite. Pourtant, trop d’emplois qualifiés ne bénéficient pas aux Bruxellois.  Pour leur offrir des perspectives d’avenir, le Ministre Didier Gosuin a mis en place une série de chantiers en matière de formation.

« Il est illusoire de croire que le développement économique au profit de l’emploi des Bruxellois est suffisant  pour endiguer le chômage. A Bruxelles, quand on regarde les chiffres de chômage, 67% des 101.628 chercheurs d’emploi n’ont pas de diplôme de fin de secondaire.  Cela veut-il dire qu’ils n’ont pas de compétences ?  Certainement pas. Je crois dans le talent des Bruxellois. Ils n’ont besoin que d’un coup de pouce formatif.

Il est donc essentiel de s’attaquer au déficit de qualification. Pour cela, nous devons mener des politiques croisées d’emploi, d’économie, de recherche, de formation et d’enseignement. Ma volonté : redonner de l’espoir aux Bruxellois, à commencer par les jeunes. Je veux leur offrir des perspectives d’avenir, les armer pour affronter le marché du travail. Cela ne sera possible que si nous travaillons ensemble », explique le Ministre Didier Gosuin

Des politiques croisées pour trouver un emploi 

Afin de créer des synergies entre tous les acteurs de la formation, une task Force Formation – Enseignement – Entreprise est mise sur pied depuis le 21 janvier 2015. Celle-ci regroupe le gouvernement bruxellois, la communauté française, la communauté flamande ainsi que des représentants des travailleurs et des employeurs. L’objectif : identifier les chantiers prioritaires à mettre en place en matière de formation.

Trois grands axes de travail y sont développés : 

  • Le cadastre de l’offre d’enseignement et de formation : obtenir une vue d’ensemble de l’offre d’enseignement et de formation à Bruxelles
  • L’anticipation des besoins du marché de l’emploi : connaitre les besoins et les profils recherchés sur le marché de l’emploi
  • L’évaluation des formations selon leur pertinence pour le marché de l’emploi et pour les public : s’assurer de l’adéquation entre l’offre de formation et les attentes du marché du travail

 

Un droit à la qualification tout au long de la vie 

En juillet 2015, la Communauté française, la Région bruxelloise et la Cocof ont signé un accord de coopération pour une meilleure reconnaissance des certifications. L’objectif : faciliter la mise à l’emploi des Bruxellois grâce à une meilleure reconnaissance des certifications. Concrètement : qu’une personne fasse son apprentissage à Bruxelles ou dans le Hainaut, le certificat sera reconnu partout.  Mieux encore, cette reconnaissance s’applique également dans toute l’Europe.

« Nous devons aller encore plus loin. L’objectif est de construire progressivement un droit à la qualification tout au long de la vie. Nous ne pouvons plus accepter autant de décrochage scolaire, ni qu’un échec à l’adolescence poursuive quelqu’un toute sa vie » , renchérit le Ministre Didier Gosuin.


De plus, toute une série de dossiers très concrets ont été mis en place : 

  • Le soutien au développement de la formation professionnelle et des stages

Les politiques croisées entre les organismes publics d’emploi et de formation ont permis de générer près de 2500 nouvelles places de formation en 2015-2016 auprès de Bruxelles Formation et de ses partenaires. 2000 places sont d’ailleurs réservées aux jeunes, dans la cadre de la Garantie Jeunes.

La création d’une « ordonnance stage »  a également été réalisée. L’objectif est d’abord d’élargir les conditions d’accès au stage de transition en entreprise, ensuite de créer un véritable stage de première expérience professionnelle.

L’objectif, que ce soit via les stages ou la formation, est clairement de pouvoir améliorer la qualification des chercheurs d’emploi bruxellois. La formation professionnelle est donc le levier essentiel à actionner.

  • Le développement de l'alternance à Bruxelles 

Une impulsion prioritaire est donnée au développement de la formation en alternance. Le SFPME, IFAPME et CEFA signent début septembre 2015 un contrat commun afin de simplifier les conventions de formations en alternance. Les contrats sont maintenant harmonisés et permettent à tous de bénéficier des mêmes droits : rémunération, jours de congés…

Toujours dans une optique de simplification, l’Office francophone de la formation en alternance est mis sur pied. L’avantage de ce nouvel organisme est d’offrir une seule porte d’entrée à la formation en alternance.  L’Office assurera la coordination des opérateurs de la formation en alternance et le pilotage de la filière de l’alternance francophone.

  • L'apprentissage des langues 

Les relations entre la Région bruxelloise, la Communauté flamande et la Fédération Wallonie-Bruxelles, ont permis le lancement d’une convention entre Actiris et le VDAB. Cet accord de collaboration permet aux Bruxellois de suivre une formation en immersion au sein du VDAB Brussel et de bénéficier d’un accompagnement vers l’emploi. Les Bruxellois pourront donc apprendre un métier, développer leurs compétences mais également augmenter leur connaissance du néerlandais afin d’avoir toutes les cartes en main pour intégrer le marché de l’emploi bruxellois mais également flamand.

Toujours dans l’objectif de répondre aux attentes du marché de l’emploi bruxellois en proposant des stages bilingues, français / néerlandais. Bruxelles Formation, le VDAB et Coméos se sont associés pour offrir aux Bruxellois des formations communes dans la vente/commerce bilingues.

  • La validation des compétences 

Le 16 juin 2015, les directions des opérateurs de formation, d’enseignement, d’emploi et de validation des compétences ont présenté les enjeux et objectifs pour le développement de la validation des compétences à Bruxelles.

Concrètement, toute personne de plus de 18 ans possédant une expérience de travail ou des compétences liées à un métier, mais qui ne dispose pas de diplôme dans le domaine, peut se rendre dans un centre de validation de compétences. Elle passe alors une épreuve de mise en situation professionnelle. Elle est évaluée sur base de critères définis et obtient un titre de compétence. Ce titre - délivré au nom des gouvernements francophones - permet de valoriser les compétences quelle que soit la manière dont elles ont été acquises : au travers d’expériences personnelles, professionnelles ou de formations.

  • Les équipements de pointe

La Région bruxelloise et la Cocof, en partenariat avec les autres gouvernements compétents, se sont associés afin de mettre à disposition des chercheurs d’emploi et des personnes en formation, le matériel pédagogique nécessaires pour la maîtrise des technologies de pointe.