Suite à l’étude sur l’hospitalisation à domicile du centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE), une série de recommandations sont mises en lumière pour développer une approche similaire en Belgique. Pourtant,  Arémis, un association bruxelloise, est active dans l’hospitalisation à domicile depuis 28 ans.

Le centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) vient de publier sa dernière étude relative à l’hospitalisation à domicile. Dans ce rapport, la KCE examine les modalités d’organisation de l’hospitalisation à domicile à l’étranger afin de définir les grandes lignes d’un modèle applicable à la Belgique.

L'hospitalisation à domicile, c'est quoi? 

L’hospitalisation à domicile consiste à délivrer à domicile des soins spécialisés qui ne sont normalement délivrés qu’à l’hôpital. Cette approche vise non seulement à raccourcir les séjours hospitaliers mais également à permettre aux patients d’être soignés dans leur environnement familier.  

« Cette tendance est reprise dans le Plan Santé Bruxellois afin de promouvoir les formes alternatives de soin. Notre volonté est d’amener une approche centrée sur les besoins du patient mais aussi un décloisonnement entre les secteurs. L’hospitalisation à domicile réclame une analyse globale de la situation: elle doit être non seulement médicale mais également sociale.

Nous ne sommes pas dans une optique d’économie mais bien dans une volonté de répondre aux besoins des patients avant tout. Et ce, notamment avec une réallocation des moyens au bénéfice des patients.

Dans ce cadre, un groupe de travail a été mis sur pied afin de développer une concertation entre le secteur hospitalier et les acteurs qui seront amenés à collaborer plus intensivement », explique Didier Gosuin

28 ans d'expertise bruxelloise

Le Ministre Didier Gosuin tient à souligner qu’à Bruxelles, Arémis, est déjà active dans ce secteur depuis 28 ans.

Elle offre une prise en charge globale à des patients qui, sans elle, devraient être hospitalisés continuellement. Cette  prise en charge inclue, outre des actes techniques d’habitude réservés à l’hôpital (perfusion, chimiothérapies, pompe à morphine, alimentation par baxter,…), une écoute, un soutien au patient et à la famille.

Chaque année, ce sont près de 200 patients qui bénéficient d’une hospitalisation à domicile grâce à Arémis. Ces patients proviennent à 80% du milieu hospitalier. Les 20% restant proviennent d’autres sources de référence, telles que les médecins généralistes, les mutuelles et les familles.   

« La demande pour une telle approche est donc forte. Et nous veillerons à créer un cadre légal afin de développer au mieux cette forme alternative de soin », conclu le Ministre Didier Gosuin