Tax shelter pour les start-ups : une bonne idée mais…

Tax shelter pour les start-ups : une bonne idée mais…

 

Que ce soit pour démarrer ou se développer, un entrepreneur est régulièrement confronté à la question de l’accès au financement. Malheureusement, on constate depuis quelques années que les entrepreneurs ont de plus en plus de mal à obtenir des financements bancaires. A priori le tax shelter pour les start-ups est donc une bonne idée. Mais attention aux effets d’aubaine…

Les petites et très petites entreprises présentent, en général, un niveau de liquidités faibles qui les limitent dans leurs possibilités. Outre le besoin de financement lié au lancement de l’activité, le besoin de financement en cours d’activité s’avère souvent crucial pour leur maintien. Pourtant, selon une enquête de l’UCM, 83% des entreprises estiment qu’il y a une détérioration de l’accès au financement depuis 2009. Et plus de quatre entrepreneurs sur dix ont eu des difficultés à obtenir un crédit bancaire au cours des cinq dernières années.

 Le Fédéral souhaite donc mettre en place le Tax shelter. Il vise à octroyer une réduction d’impôt aux personnes physiques qui investissent dans le capital de jeunes entreprises. L’investissement peut être fait directement dans la société ou indirectement via, par exemple, une plateforme de crowdfunding.

L’idée est donc intéressante. Sur papier du moins...

En effet, le Ministre Gosuin explique : «  l’idée est bonne et peut avoir un impact positif à Bruxelles. Surtout en sachant que 13,8% des starters belges choisissent Bruxelles pour se développer. Toutefois, j’attends de voir comment cela sera mis en place car le diable se cache dans les détails. En effet, ces mesures entrent en vigueur le 1er juillet 2015 avec un effet rétroactif. Nous devons donc rester vigilants pour que ce ne soit pas un effet d’annonce, étant donné que ni la loi ni les arrêtés ne sont prêts… 

Au Gouvernement bruxellois, nous adoptons une approche plus prudente : nous prenons le temps de réfléchir et de mettre en place des dispositifs efficaces. Pour moi, il ne faut pas encourager le politique à mal travailler en pensant à court terme. Ces mécanismes doivent tenir même après cette législature et avoir pour objectif d’aider les start-ups avant tout. »

Histoire à suivre… Le Gouvernement fédéral entend boucler ses travaux avant les vacances parlementaires.