Selon la FEB, 55% des entreprises belges estiment que l’application du concept d’économie circulaire a un intérêt économique. McKinsey estime, de son côté, que l’économie circulaire pourrait générer 900 milliards d’euros de recettes à l’échelle mondiale dès 2025 et créer 100.000 emplois dans les 5 ans. Avec le PREC, la Région bruxelloise veut prendre une longueur d'avance dans ce concept d'avenir.

L’économie circulaire fait référence à un panel de concepts, certains connus, d’autres plus innovants :

• le réemploi
• le recyclage
• l’écologie industrielle (qui permet à des déchets d’une entreprise d’être reconvertis en matières premières)
• l’éco-conception (qui vise à adopter une approche innovante : dès la conception du bien, une analyse de chaque étape du cycle de vie du bien est réalisée afin de minimiser les impacts environnementaux et d’optimaliser le réemploi voire le recyclage)

Didier Gosuin : "L’économie circulaire, c’est la recherche de toutes les synergies possibles pour minimiser les richesses perdues. Les déchets de l’un peuvent être des ressources pour l’autre. La vision idéale est que rien ne sort du circuit et que tout soit recyclé. Bref, il s’agit de passer du modèle « produire/consommer/jeter » vers un modèle «récupérer/produire/consommer/réemployer » où les déchets sont minimisés, considérés comme des ressources, et ont une seconde vie de manière bien plus systématique. La volonté est de répondre à des impératifs écologiques et environnementaux tout en permettant aux entreprises de réaliser de sérieuses économies sur le long terme".

Paradoxalement, la mise en place de logiques d’économie circulaire ne semble pas aller de soi pour bon nombre d'entreprises : 40% des répondants à l’enquête de la FEB pensent que leur produit ne s’y prête pas, 32% pensent que le marché n’est pas demandeur et 25% déclarent que la réglementation est une entrave. 

"Les pouvoirs publics ont donc un rôle à jouer afin de développer l’économie circulaire à Bruxelles. C'est ce que nous allons faire".

La Région bruxelloise a donc décidé de prendre deux mesures phares : 

• Elle refinance le projet IRISPHERE, porté par CITYDEV, à hauteur de 1,5 millions d’€. Ce projet a pour ambition de créer des synergies entre entreprises.
• Fin 2015, elle lancera le PREC, Programme Régional en Economie Circulaire, véritable feuille de route pour développer l’économie circulaire à Bruxelles.  

Didier Gosuin : "Il faut une vision globale et non pas ponctuelle de l’environnement. L'économie circulaire à Bruxelles, ce n’est pas un fantasme d’environnementaliste en mal de projets. Les entreprises commencent à en voir les avantages mais il faut maintenant que cela entre dans leurs stratégies. Certes, il faudra du temps pour développer tous les mécanismes qui permettront à notre économie d’aller vers le circulaire. Mais nous allons encourager les entreprises qui privilégient cette logique globale. On a tous à y gagner : l'environnement, l'économie, l'emploi."

Rendez-vous fin de cette année.

www.irisphere.be