Parce que les personnes âgées veulent vieillir chez elles
Parce que les personnes âgées veulent vieillir chez elles
Tout un chacun aspire à vieillir en restant en bonne santé. Pourtant, tôt ou tard, nous sommes tous confrontés à la vieillesse et à la maladie, avec des besoins en soins particuliers. Si certains ont la possibilité de vivre plus longtemps dans un environnement familier grâce aux soins à domicile, à l’accueil de jour ou au court séjour dans une institution hospitalière, d’autres doivent rentrer en maison de repos. Dans tous les cas, nous devons assurer que l’aide et les soins nécessaires soient prodigués à un prix abordable et dans un cadre de vie bienveillant.
En termes de soins aux personnes âgées, la Région bruxelloise se distingue de la Flandre et de la Wallonie. Et pour cause, les personnes âgées y sont proportionnellement moins nombreuses et leur nombre n’y évoluera pas de façon spectaculaire durant les dix prochaines années.
De ce fait, l’offre actuelle de lits en maison de repos, bien répartis sur notre territoire, est suffisante pour répondre aux besoins de la population bruxelloise. Pourtant, à Bruxelles, de nombreuses personnes âgées se trouvant en maison de repos pourraient être dans leur environnement familial. Ce phénomène s’explique par un manque de structures alternatives (notamment pour les secteurs du handicap et de la santé mentale), à un nombre de personnes isolées plus important qu’ailleurs ou encore au coût élevé des logements souvent peu adaptés.
Aujourd’hui, il est donc important de réorganiser efficacement les secteurs de prise en charge des personnes âgées. Et ce, pour permettre à chacun de trouver la formule adéquate le moment venu. L’un des devoirs des pouvoirs publics est d’offrir la meilleure qualité de vie à ses citoyens, tout au long de leur vie et pour tous les niveaux de dépendance. Mais c’est aussi un impératif budgétaire. Une solution : le maintien à domicile.
Augmenter les moyens du maintien à domicile dans de bonnes conditions permettrait d’éviter de nombreuses entrées en institutions pour personnes âgées. Pour y parvenir, une approche par quartier sera développée dans les prochaines années. De quoi recréer du maillage social et se rapprocher des besoins de nos personnes âgées. Mais le maintien à domicile des personnes âgées n’est pas toujours possible. C’est pourquoi nous devons continuer à développer et améliorer les services en maisons de repos pour assurer que la Région bruxelloise ne manque pas de place pour les patients nécessitant un encadrement plus important.
Et pour une prise en charge de qualité, la maison de repos doit également veiller à s’ouvrir vers l’extérieur et permettre aux résidents de participer à la vie du quartier. Cela passe par l’ouverture d’une cafétaria ou de commerces, voire par la mise en place d’activités au cœur de l’institution permettant aux habitants du quartier de pousser la porte de la maison de repos.
À Bruxelles, nous pensons qu’il faut tout mettre en œuvre pour permettre aux personnes vieillissantes de rester dans leur environnement familial, dans leur quartier. C’est pourquoi, nous menons actuellement des projets-pilotes dans trois quartiers bruxellois, à Etterbeek, à Saint-Gilles et à Schaerbeek pour tester un modèle d’organisation intégrée de l’aide et des soins par quartier devant améliorer la qualité de vie et de bien-être des personnes âgées et en perte d’autonomie dans leur environnement de vie.
Mais nous investissons également dans les maisons de repos, en renforçant la formation du personnel et en rénovant les institutions bruxelloises.
Didier Gosuin, ministre de la Santé, du Budget et de la Fonction Publique à la Cocom
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