Formation Professionnelle

L’analphabétisme reste, pour nos sociétés industrialisées, une situation inadmissible. Alors que ne pas pouvoir lire, écrire ou effectuer de simples opérations mathématiques touche près de 160.000 Bruxellois, l’Europe a développé la notion d’éducation tout au long de la vie. Il est clair que, à Bruxelles, cela passe d’abord par l’alphabétisation et la formation pré qualifiante.

La Région bruxelloise est le premier bassin économique et d’emploi du pays : elle fournit plus de 15% de l’emploi alors qu’un peu moins de 10% de la population du pays y habite. Pourtant, trop d’emplois qualifiés ne bénéficient pas aux Bruxellois.  Pour leur offrir des perspectives d’avenir, le Ministre Didier Gosuin a mis en place une série de chantiers en matière de formation.

Ce mercredi, le Ministre Didier Gosuin débattait en Commission sur la création et la gestion d’un Cadre francophone des certifications. L’objectif: faciliter la mise à l’emploi des Bruxellois grâce à une meilleure reconnaissance des certifications.

 

Le dernier rapport de progrès de Bruxelles Formation vient de sortir. Les nouvelles sont bonnes : 18.458 offres de formation et de stage en 2014, c’est 1.308 places de plus qu’en 2013.  

 

Ce jeudi, le Parlement Bruxellois a approuvé l’ordonnance "Stages". Une mesure qui permet à 4000 jeunes Bruxellois supplémentaires d'avoir accès aux stages en entreprise. Didier Gosuin : "Cette ordonnance va clairement permettre aux jeunes Bruxellois d'augmenter leur plus-value sur le marché de l’emploi".

A Bruxelles, plus qu’ailleurs, la question de l’orientation professionnelle reste capitale. Seulement, s’orienter ou se réorienter, ce n’est pas si simple que cela.

Une étude du parcours des jeunes de moins de 25 ans sortis d’une formation professionnelle, réalisée par la Sonecom, montre que :

A Bruxelles, 67% des chercheurs d'emploi n'ont pas de diplôme. Didier Gosuin : "Pas de diplôme ne signifie pas nécessairement pas compétences. Encore faut-il pouvoir les valoriser". Une solution:  l'acquisiton d'un "titre de compétence". La Région bruxelloise a décidé de booster cette alternative pour en un faire véritable atout dans la recherche d'un emploi.

Ce matin, Didier Gosuin, Olivia P’tito (Bruxelles Formation), Geert Pauwels (VDAB) et Dominique Michel (Coméos) ont présenté la première formation bilingue en vente à Bruxelles.

L’objectif : répondre aux attentes du marché de l’emploi bruxellois en proposant des stages bilingues, français / néerlandais.

Le secteur du commerce de détail est un gros employeur à Bruxelles. Les offres d’emploi sans exigence de diplôme sont nombreuses et les perspectives d’emploi pour les jeunes sont importantes. Par contre, une offre d’emploi sur deux impose le bilinguisme.

 

La Région bruxelloise est le premier bassin d’emploi en Belgique. Paradoxalement, elle est confrontée à un défi que connaissent de nombreuses grandes villes européennes : un taux de chômage élevé (20,7%), particulièrement chez les jeunes (27,8 %). 

Parmi les raisons identifiées : la faiblesse des qualifications (30% des jeunes n’ont pas de diplôme de fin de secondaire) et un manque de liens entre une population peu qualifiée et les besoins des entreprises.

Les Gouvernements francophones (Fédération Wallonie-Bruxelles, Wallonie et Commission communautaire française) et le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale se réunissent ce jeudi pour faire face aux défis qui se présentent à Bruxelles et en Wallonie en matière de formation, d’enseignement et d’emploi.