À Bruxelles, il y a 78 métiers en pénurie
À Bruxelles, il y a 78 métiers en pénurie
Comme ailleurs, la Région bruxelloise et ses entreprises n’échappent pas au phénomène de pénurie de main-d’œuvre.
Au 4e trimestre 2017, la Belgique comptait 133.762 emplois vacants :18.512 à Bruxelles, 29.829 en Wallonie et 85.421 en Flandre. Il faut toutefois noter qu’il s’agit d’une amélioration par rapport au trimestre précédent, où l’on en recensait 142.000.
À Bruxelles, il y a 78 métiers en pénurie. Parmi ceux-ci, les agents de sécurité, les conducteurs de poids lourds, les gestionnaires de ressources humaines, les infirmiers, ou encore les ingénieurs. « Pour certains emplois vacants, il existe des chercheurs d’emploi, mais le ‘matching’ ne se fait pas en raison des conditions de travail. Par exemple, les horaires sont difficiles pour les conducteurs de poids lourds à l’international. On a aussi des chercheurs d’emploi disposant de la bonne formation, mais ils entrent en concurrence avec des marchés extérieurs, par exemple des maçons polonais ou portugais », explique Didier Gosuin, le Ministre de l’Économie, de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Pour améliorer la situation, nous avons pris plusieurs mesures en Région bruxelloise. « D’abord, nous avons facilité la vie des entreprises avec des contrats uniques d’apprentissage. Avant, il y en avait une pléthore. Ces contrats entrent dans le cadre de formations qualifiantes, généralement de courte durée. Ensuite, j’ai fait voter un nouveau dispositif : au terme de son stage en entreprise, si le chercheur d’emploi est engagé par celle-ci, l’entreprises bénéficie alors d’une réduction de charge salariale de 15.900€ sur les 30 premiers mois. Résultat : cette année, nous avons augmenté de 13% le nombre d’apprentis de 15 à 18 ans. Nous sommes donc aux alentours de 3.000 places pour des sages en entreprise », détaille Didier Gosuin.
Pour résoudre le problème de la pénurie de main-d’œuvre, secteurs public et privé doivent travailler main dans la main. « Le pouvoir public de proposer des modules de formation collant réellement aux besoins des entreprises, mais le secteur privé a également une responsabilité. Par exemple, améliorer les conditions de travail ou encore ne pas sélectionner un travailleur venant de l’extérieur uniquement parce qu’il présente un avantage salarial », conclut le Ministre.
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