Partager le travail pour les peu qualifiés
Partager le travail pour les peu qualifiés
Une étude menée en Région de Bruxelles-Capitale démontre que le partage du temps de travail constitue une voie prometteuse mais qu’une région ne peut pas agir seule. Didier Gosuin met en débat un projet interfédéral à nouer par les coalitions qui se mettront en place après les élections de mai 2019. L’enjeu ? Promouvoir une semaine de 4 jours de travail et 1 jour de formation pour les travailleurs peu qualifiés.
La réduction de chômage bruxellois reste en effet insuffisante pour créer des opportunités de travail de qualité et on en nombre suffisant pour les personnes peu qualifiées. L’étude menée dans le cadre de la semaine des 4 jours de travail démontre que la mesure générerait des milliers d’emplois pour les peu diplômés (théoriquement jusqu’à 10.000 à Bruxelles) et coûterait 10 fois moins cher que le tax shift fédéral par emploi créé.
Renforcer les qualifications des travailleurs peu diplômés est essentiel pour leur permettre d’évoluer en phase avec le marché du travail. L’impact de la digitalisation de l’économie sur le marché du travail est en effet une tendance qui s’affirme de plus en plus comme structurante : Agoria estime que 310 000 travailleurs et demandeurs d’emploi devront se reconvertir d’ici 2030 pour trouver un nouvel emploi durable. Et cette digitalisation pose des défis particuliers pour les personnes peu qualifiées.
Dans le projet interfédéral proposé par le ministre, la Région bruxelloise couvrirait les coûts de formation des travailleurs impliqués tandis que le Fédéral couvrirait par une réduction de cotisations sociales le coût des embauches compensatoires.
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Édito sur le même sujet sur LeSoir.be (ou en PDF).
Pour plus d'informations consultez l'étude réalisée ainsi que la note de présentation de la proposition de projet interfédéral sur le partage du temps de travail.