Une nouvelle politique de santé mentale pour les enfants et adolescents

Une nouvelle politique de santé mentale pour les enfants et adolescents

Les différents ministres fédéraux et régionaux compétents en matière de santé publique approuvent ce lundi un « guide vers une nouvelle politique de santé mentale pour enfants et adolescents ». Ce guide marque le début d'une importante réforme. La prévention et la détection précoce des problèmes psychiques et psychiatriques sont l'une des priorités.

De 10 à 20% des enfants et adolescents dans le monde souffrent de troublent mentaux. Qu’il s’agisse de dépression, de tentatives de suicide ou du suicide, près de la moitié des maladies mentales dont souffrent les adultes commencent dès l’âge de 14 ans. A Bruxelles, les troubles mentaux touchent 1 enfant sur cinq. Et 67 700 enfants de moins de 18 ans souffrent d’un trouble psychique.  

Les facteurs socio-économiques ont un impact non-négligeable dans le développement de ces troubles. Ainsi, les familles ayant un bas revenu ou vivant dans la précarité ont 45% en plus de chance de développer un problème psychique.

Didier Gosuin : "La notion de prévention est capitale dans la mise en place des politiques de santé.  Car déceler un problème le plus tôt possible permet d’assurer une meilleure prise en charge. La publication du nouveau guide « Vers une nouvelle politique de santé mentale pour enfants et adolescents » marque le lancement de la réforme des soins en santé mentale pour les enfants et adolescents entre 0 et 18 ans".

Cette nouvelle politique s’adresse à tous les enfants et adolescents présentant des problèmes psychiques, ainsi qu’à leur entourage naturel et aux professionnels qui les encadrent (médecin, spécialiste, handicap, instruction, aide à la jeunesse, justice, assuétudes, éducateurs de rue, PMS, etc.). L'objectif: faire converger les efforts de tous les acteurs autour des besoins des enfants et adolescents ainsi que de leur entourage.

La nouvelle politique développe quatre lignes d'actions :   

  1. Renforcer l’offre en tenant compte des besoins spécifiques des familles (admission résidentielle, aide à domicile...)
  2. Rapprocher les acteurs pour aider efficacement, au-delà du secteur de la santé (environnement familial, à l’école...)
  3. Mettre en place une approche plus intégrée des soins (suivi à domicile, suivi ambulatoire, lieux d'accueil de crise, prise en charge résidentielle)
  4. Mieux tenir compte des déterminants de la santé ainsi que du contexte socio-économique

Didier Gosuin : " A Bruxelles, nous devons aller au-delà des clivages linguistiques et culturels pour trouver une solution qui recentre les efforts sur les besoins des enfants, des adolescents et de leurs familles".

Le Guide : Vers une nouvelle politique de santé mentale pour enfants et adolescents