Une dépression, moi ? jamais ! Et pourtant…
Une dépression, moi ? jamais ! Et pourtant…
Stress, dépression, burnout : trois termes de notre langage courant, trois formes de maladie mentale auxquelles la Belgique et l’ensemble des pays européens attachent de plus en plus d’importance. A l’occasion de la journée européenne de la dépression, mise en lumière de cette maladie mal connue où les tabous qui l’entourent ont la vie dure.
La dépression gagne du terrain. Selon l’OCDE, une personne sur deux fera, à un moment de sa vie, l’expérience de troubles mentaux. Rien qu’en Europe, plus de 30 millions de personnes souffrent de dépression. C’est, sans nul doute, un phénomène qu’il faut mettre en lien avec notre civilisation moderne qui se caractérise par un individualisme croissant, par des ruptures sociales et familiales nombreuses, des pertes d’emploi et une crise économique dont nous mesurons chaque jour les effets.
La dépression peut affecter tout le monde, quel que soit le sexe, l’âge, le niveau d’éducation ou le statut social et économique. Les personnes qui tombent en dépression ne savent pas très bien ce qui leur arrive et attendent trop longtemps avant de demander de l’aide. Le médecin généraliste joue donc un rôle central dans le processus de guérison.
Une bonne formation et une bonne information sur le sujet sont indispensables pour aider les personnes fragilisées. C’est pourquoi des projets-pilotes ont été lancés dans notre pays pour faciliter l’accès à un psychologue de première ligne, proche du médecin généraliste. Il peut agir rapidement et si nécessaire orienter le patient vers un thérapeute professionnel.
« Il est de notre responsabilité collective et individuelle de renforcer, dans la sphère publique et privée, les valeurs de respect, de dignité et de solidarité. Des valeurs qui nous permettront d’être de véritables acteurs de changement et de contribuer à faire reculer dans nos sociétés cette affection qu’est la dépression», conclut le Ministre Didier Gosuin