À Bruxelles, près d’un jeune sur cinq n’a pas de diplôme. Si le taux de chômage des jeunes baisse de façon continue depuis 2012, la difficulté que rencontrent les jeunes non qualifiés pour trouver un emploi reste bien réelle.

Selon les chiffres d’Actiris, sur 10.825 jeunes inscrits en 2015, 7.170 ont trouvé un emploi après 18 mois, 1.859 ont bénéficié d’une formation et 1.165 d’un stage en entreprise. Pour le Ministre de l’Économie, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, c’est bien « la preuve que la Garantie Jeunes fonctionne ». « Globalement, un nombre significatif de jeunes reçoivent donc une solution mais pas 100% des jeunes », poursuit-il. En effet, 2.191 (20,2 %) jeunes sont encore inscrits chez Actiris 18 mois après leur arrivée.

« Le mécanisme de la Garantie Jeunes fonctionne quasi parfaitement pour les demandeurs d’emploi disposant d’un diplôme, qu’il soit élevé ou moyen. Par contre, il ne fonctionne pas pour les jeunes sans diplômes ou faiblement diplômés », explique le Ministre. La raison en est simple : l’offre d’emplois peu qualifiés à Bruxelles est trop faible (10%) au regard du stock de demandeurs d’emploi également peu qualifiés (36%).

« Nous devons trouver de nouveaux outils afin d’éviter que 3.000 jeunes sans formation n’arrivent chaque année sur le marché du travail. C’est une réalité et ce n’est pas normal », analyse encore Didier Gosuin, qui pose de nouveau la question de l’efficacité de l’enseignement au sein des Communautés française et flamande.

Pour pallier ces carences, le Gouvernement bruxellois propose notamment la gratuité de la formation en alternance mais aussi plusieurs nouvelles aides pour que les entreprises forment beaucoup de jeunes sans diplômes via des stages.

« Ainsi, dès le début de l’année prochaine, nous lançons une prime de 1.750 euros par jeune pris en stage, dans le cadre d’une formation. Autre incitant financier non négligeable : une aide à la formation de 5.000 euros pour tout jeune non qualifié embauché dans une entreprise », ajoute-t-il.

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