Etre bilingue ? Un avantage sur le marché du travail

Etre bilingue ? Un avantage sur le marché du travail

 

A Bruxelles, 48% des offres d’emploi requièrent spécifiquement la connaissance d’une deuxième langue, généralement le néerlandais ou l’anglais. Le choix est donc rapide lorsqu’une entreprise doit choisir entre un candidat multilingue et quelqu’un qui ne l’est pas. Afin d’améliorer les connaissances en langues des chercheurs d’emploi, Actiris a donc lancé les chèques langues. Seulement, le système actuel n’atteint pas ses objectifs.

A Bruxelles, nous sommes confrontés à un écart entre les compétences linguistiques requises par une entreprise et les connaissances des chercheurs d’emploi. Si 48% des offres d’emploi requièrent spécifiquement la connaissance d’une deuxième langue, seuls 23% des chercheurs d’emploi déclarent posséder une connaissance moyenne de la deuxième langue. Or, d’après l’évaluation demandée par le Ministre Didier Gosuin, le dispositif chèques langues, censé améliorer les connaissances en langues des chercheurs d’emploi, n’atteint pas son but. 

Les chèques langues Projet professionnel bénéficient principalement aux chercheurs d’emploi qui disposent déjà de connaissances linguistiques suffisantes pour décrocher un emploi. A peine 15% des bons à valoir chèques langues Job émis ont été effectivement utilisés. De plus, ce sont souvent des profils hautement qualifiés et ayant déjà de bonnes connaissances. Enfin, la plateforme Brulingua est utilisée de manière limitée par les moins de 25 ans.  

« Suite à ces résultats, je lance une réforme de ce dispositif. L’objectif est de faire bénéficier les chèques langues aux chercheurs d’emploi qui en ont réellement besoin. C’est-à-dire ceux pour qui une formation linguistique est nécessaire pour leur permettre de trouver un emploi », explique Didier Gosuin.

Le principe de base de la réforme est d’avoir une offre de formation davantage orientée sur les besoins réels et axée sur l’orientation professionnelle des chercheurs d’emploi.

Pour cela, il est proposé : 

  • une offre « Transition vers l’emploi » dans le cadre de la recherche d’emploi ;

Ainsi, les chercheurs d’emploi dit « autonomes » – c’est-à-dire capables de mener seul leur recherche d’emploi – recevront des chèques pour des formations correspondant à leur niveau linguistique. 
Pour ceux qui ont un projet professionnel précis, les chèques donneront accès à des formations linguistiques orientées « métier » : des connaissances de base doublée de l’apprentissage d’un vocabulaire spécifique à chaque métier. 
Enfin, certains chercheurs d’emploi ont besoin d’un accompagnement personnalisé. Ayant un faible niveau en langue, les chèques leur permettront de suivre des formations linguistiques poussées. Ainsi, les formations passeront de 20 à 60 heures et seront données par petits groupes de 3 à 6 pour permettre les interactions. 

  • une offre « Matching » dans le cadre d’une offre d’emploi spécifique ; 

« L’objectif de cette formation linguistique est de partir des besoins de l’employeur et d’y répondre de manière ciblée. Il faut attirer l’attention de l’employeur sur des candidats qui ont les compétences requises malgré des lacunes en langues. Lacunes que ces derniers pourront combler grâce aux chèques langues. Je compte ainsi amener plus d’employeurs à utiliser les services d’Actiris », précise le Ministre Gosuin.
Attention, ce dispositif ne sera accessible qu’aux PME ou dans le cadre de "grandes actions d’engagements".

  • une amélioration de la plate-forme Brulingua en enrichissant le vocabulaire. Une version tablette et smartphone sera également lancée. Enfin, un coaching individualisé sera également développé pour offrir des exercices personnalisés.