Doper les chances du travailleur bruxellois sur le marché de l’emploi flamand

Doper les chances du travailleur bruxellois sur le marché de l’emploi flamand

Pour diminuer davantage les chiffres du chômage bruxellois, Didier Gosuin, Ministre bruxellois de l’Économie, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, entend profiter de la pénurie de main-d’œuvre au nord du pays en promouvant l’apprentissage du néerlandais.

À Bruxelles, un nombre important d’offres d’emploi requièrent la connaissance du néerlandais. Celle-ci constitue donc un atout important sur le marché de l’emploi bruxellois. Pourtant, 35% des chercheurs d’emploi bruxellois n’ont quasiment aucune connaissance du néerlandais, 55% ont une connaissance très limitée, 9% ont une autonomie linguistique élémentaire et seul 1% une véritable autonomie.

Depuis 2015, Actiris et le VDAB ont conclu un important accord de collaboration permettant aux chercheurs d’emploi bruxellois, capable de comprendre et/ou de s’exprimer en néerlandais, d’être accompagnés par le VDAB Brussel. C’est le système inédit du « mandatement ». « Dans la mesure où l’emploi est une compétence régionale tandis que la formation relève du communautaire, le VDAB ne peut en principe exercer que des actions d’accompagnement sur le territoire de sa région, en l’occurrence la Flandre. Cet accord de collaboration entre Actiris et le VDAB permet de casser les barrières entre les deux institutions, de faire évoluer les mentalités. Il y a quelques années, ce genre de pratique aurait été impensable », explique le Ministre. Cet accord qui confirme la volonté d’une collaboration plus forte et plus efficace entre les deux opérateurs au profit des chercheurs d’emploi bruxellois et avec les besoins de recrutement des employeurs de Bruxelles et de la Flandre.

« Aujourd’hui, il est insensé de penser Bruxelles sans inclure son hinterland économique. Il est clair que les frontières politiques de la Région bruxelloise ne correspondent pas à son aire d’affluence. Pourtant prévue dans la loi spéciale de 2012, la Flandre continue à ne pas vouloir de cette communauté métropolitaine. Soit, nous en prenons acte ! Mais nous essayons malgré tout, à notre niveau, de lancer des passerelles et d’augmenter la mobilité des travailleurs Bruxellois, d’assurer la perméabilité entre Bruxelles et son hinterland économique au-delà des questions institutionnelles. C’est cela le pragmatisme en politique ! », affirme Didier Gosuin.

Les chiffres le prouvent : le système fonctionne. Ainsi, en 2017, 3.262 chercheurs d’emploi bruxellois ont montré un intérêt pour ce mécanisme. Parmi ceux-ci, 1.210 profils ont été sélectionnés et envoyés par Actiris au VDAB et in fine, un peu plus de 400 personnes ont entamé un accompagnement au sein du VDAB dont 97% de Bruxellois francophones. « Le mandatement est une mesure qui qui favorise le phénomène de navette sortante (nombre de Bruxellois allant travailler en Flandre ou en Wallonie), ce qui a un effet positif sur les chiffres du chômage », conclut-il.

À lire ici ou via La Libre.be.