Actiris et Bruxelles Formation dotés de Contrats de Gestion coordonnés

Actiris et Bruxelles Formation dotés de Contrats de Gestion coordonnés

Ce vendredi 30 juin, les membres des Comités de gestion d’Actiris et Bruxelles Formation et le Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle ont signé officiellement les nouveaux contrats qui les lient pour 5 ans.

Une vision commune pour augmenter le nombre de Bruxellois à l’emploi

Même si le taux de chômage en Région bruxelloise ne cesse de baisser et que le taux d’emploi augmente, les chiffres restent toujours aussi alarmants. Fin mai, Bruxelles comptait 91.448 chercheurs d’emploi, soit un taux de chômage de 16,4%. Le chômage des jeunes atteint quant à lui un taux de 22,4%. Bruxelles compte 8.853 jeunes chercheurs d’emploi.

Face à l’ampleur du défi, le Gouvernement bruxellois devait doter ses bras armés, Actiris et Bruxelles Formation, de lignes stratégiques claires et ambitieuses. Plus encore, il est nécessaire que ces deux acteurs partagent une vision commune pour augmenter le nombre de Bruxellois à l’emploi.

Pour la 1re fois depuis la création de la Région bruxelloise, Actiris et Bruxelles Formation sont dotés des contrats de gestion synchronisés avec une partie commune. Et ce, pour mener une politique d’emploi efficace, liée aux mesures mises en place pour la formation des chercheurs d’emploi.

Des objectifs partagés

Aujourd’hui, ces 2 nouveaux contrats de gestion concrétisent ce rapprochement structurel : des temporalités identiques, des actions prioritaires communes, des définitions communes ou encore des indicateurs à responsabilité partagée.

Parmi les actions communes, citons :

  1. Mettre en place l’Observatoire bruxellois de l’emploi et de la formation pour mieux comprendre le marché de l’emploi bruxellois et ses besoins.
  2. Améliorer l’information, le conseil, l’orientation du chercheur d’emploi grâce à de nouveaux services comme la Cité des métiers.
  3. Veiller à ce que les conditions d’accès aux formations correspondent au profil des chercheurs d’emploi bruxellois. Cela passera par l’augmentation des formations de base ou des cours de remise à niveau.
  4. Augmenter le nombre de chercheurs d’emploi accompagnés par Actiris dans les formations dispensées par Bruxelles Formation ou l’un de ses partenaires
  5. Faciliter la mise à l’emploi des stagiaires à l’issue de leur formation, grâce à des services spécialisés d’Actiris, par exemple Link.
  6. Développer des partenariats conjoints et cohérents avec l’enseignement.

Afin d’évaluer l’impact de ces mesures, Actiris et Bruxelles Formation disposent désormais d’indicateurs communs à responsabilité partagée tels que le taux de sortie vers l’emploi à l’issue des formations professionnalisantes ou encore la durabilité de l’insertion dans l’emploi des anciens stagiaires.

Un marché de l’emploi particulier

Les spécificités du chômage urbain bruxellois sont connues : Bruxelles et sa périphérie comptent un grand nombre d’emplois disponibles. Mais ceux-ci relèvent majoritairement d’une économie de services, le plus souvent en contact direct avec le client, requérant souvent des hauts niveaux de qualifications et/ou une bonne connaissance des langues.

Dans ce contexte plutôt favorable sur le plan économique, le chômage bruxellois se caractérise par un déséquilibre entre l’offre et la demande de travail : un faible niveau de qualification des chercheurs d’emploi malgré un haut taux régional de qualification, une non-reconnaissance ou valorisation de diplômes étrangers, une trop faible connaissance des langues dans une ville multilingue et de manière plus fondamentale encore, l’enjeu de la discrimination à l’embauche.

Malgré un contexte politique dans le doute, les Gouvernements bruxellois poursuivent leurs travaux. En ce moment particulier de l’histoire de la Région bruxelloise, augmenter le taux d’emploi des Bruxellois est aussi une question de survie fiscale et budgétaire de la Région dans son ensemble.

 

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