La Région bruxelloise à l’écoute des entreprises technologiques

La Région bruxelloise à l’écoute des entreprises technologiques

 

Un tiers des start-ups technologiques et plus d’un quart des emplois TIC dans notre pays se trouvent en Région bruxelloise. C’est ce qui ressort d’une analyse d’Agoria, la fédération de l’industrie technologique qui pointe toutefois une perte d’attractivité de Bruxelles. 

Bruxelles est un moteur important du secteur numérique en Belgique. Ces dix dernières années, elle est devenue une véritable plaque tournante : 

  • Plus de 26.000 personnes travaillent dans une société IT ou de télécoms implantée à Bruxelles. Au total, l’ensemble du secteur TIC belge emploie environ 100.000 personnes.
  • Sur les 3 dernières années, 156 start-ups ont vu le jour à Bruxelles, ce qui représente 25,5% de toutes celles créées à l’échelle nationale. 
  • A Bruxelles, les activités des start-ups sont surtout axées sur la publicité, la finance, les RH, la mobilité et les médias. 
  • La majorité d’entre elles (63 %) se spécialisent dans les applications business to business, B2B. Près de quatre sur dix (37 %) proposent également des applications destinées aux consommateurs, bien plus que dans le reste du pays (28 %).

A côté de tous ces points positifs, l’étude d’Agoria montre également une baisse de l’attractivité de Bruxelles. Ainsi, les start-ups bruxelloises auraient davantage de difficultés à poursuivre leur croissance ou plus tendance à disparaître. Ainsi, seulement 30 % des entreprises technologiques deviennent de plus grandes entreprises, « scale ups », et 16 % cessent leurs activités. Or, dans le reste du pays, ces proportions sont de respectivement 37% et 8 %. De surcroît, depuis 2007, la part bruxelloise de l’emploi TIC belge est passée de 30 % à 26 %.

Les éléments apportés pour expliquer ces moins bons résultats sont la nécessité de mieux soutenir les projets d’innovation, de mieux former les gens ainsi que de mieux soutenir les entreprises après la phase de start-up.

Pourtant, des mesures existent déjà à Bruxelles pour aider ces entreprises : 

  • Bruxelles Formation, à travers son pôle management et multimédia et technologie de l’information et de la communication, propose aux chercheurs d’emplois de multiples formations en lien avec ces métiers.
  • Evoliris, centre de référence professionnelle TIC, favorise l’adéquation entre les offres de formation et les besoins des entreprises. Et ce, tout en assurant des interfaces entre les acteurs de l’emploi, de la formation, de l’enseignement et les secteurs professionnels bruxellois. Il renforce, qualitativement et quantitativement, également l’action des opérateurs d’emploi, de formation et d’enseignement via l’adaptation des programmes de formation en fonction des évolutions des métiers liés aux nouvelles technologies. 
  • Il existe un fonds public / privé développé par EEBIC. Sherpa Invest est un fonds d’investissement spécialisé dans le financement et l’accompagnement des PME en croissance. 
  • Des programmes d’accompagnement pour start-ups sont également mis en place tels que le farming du cluster Software d’Impulse ou encore les programmes du MIC comme le Boostcamp.

« En plus des mesures existantes, un budget de 100.000 € est accordé au cluster Software d’Impulse en 2016 pour venir avec des propositions concrètes, en fin d’année, pour mieux aider et accompagner les entreprises. Je suis régulièrement en contact avec Agoria et les entreprises du secteur, j’entends donc bien leurs demandes. Ensemble, nous allons réfléchir à des pistes de solutions», conclut le Ministre Didier Gosuin