Eric Hellendorf

Eric Hellendorf

Directeur général de l’OFFA
La formation en alternance, c’est apprendre un métier un peu en centre, beaucoup auprès d'un employeur. Un dispositif qui s’avère efficace pour enrayer durablement le chômage et augmenter le taux d’emploi. En dotant l’Office francophone de la formation en alternance (OFFA) de son premier contrat de gestion, l’ambition est aujourd’hui de dépasser les clivages institutionnels au bénéfice de son développement.

Quel est le rôle de l’OFFA ?

L’OFFA assure essentiellement un rôle de pilotage de la formation en alternance en Belgique francophone. Un rôle qui lui a été confié par les Gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la Région wallonne et de la Commission communautaire française avec pour objectif : le développement quantitatif et qualitatif de l’alternance comme filière d’excellence.

Concrètement, nous devons veiller à soutenir et alimenter la collaboration entre les partenaires opérateurs de formation (Enseignement CEFA, IFAPME et SFPME/EFP), mais aussi entre les partenaires sociaux et les différents gouvernements.

Que représente la signature de ce premier contrat de gestion ?

La signature de ce premier contrat de gestion constitue une étape importante pour l’OFFA puisqu’il lui permet d’accéder au statut de partenaire à part entière des trois gouvernements régionaux francophones. In fine, il va aussi lui permettre de monter en puissance pour parvenir en 2022 à assumer de façon pertinente et dynamique l’ensemble des missions qui lui ont été confiées.

Quels sont les grands objectifs que vous vous fixez pour l’avenir de la formation en alternance ?

Il y en a bien sûr plusieurs, parmi lesquels la promotion de la formation en alternance comme filière d’excellence auprès du grand public et des instances d’information et d’orientation scolaire et socio-professionnelle, la mise en œuvre d’un plan intégré de promotion et de prospection des entreprises susceptibles d’accueillir de nouveaux apprenants ou encore la garantie de la mobilité des apprenants, entre Régions et Communautés et au sein de l’Union européenne.

Une anecdote particulière ?

Un acteur de terrain m’a un jour raconté une chouette histoire qui lui est arrivée alors qu’il était en charge du suivi des jeunes en alternance… Alors qu’il recevait une candidate souhaitant trouver une entreprise dans le domaine du commerce, il lui déniche une offre provenant d’un magasin de meubles et décoration. C’est là qu’elle s’exclame que c’est l’endroit où elle rêve travailler ! Le contrat est signé peu de temps après, la formation se passe bien et bingo, la jeune fille est engagée au terme de son contrat. Profitant de ses compétences et de l’expérience engrangée, elle en arrive à reprendre l’entreprise quelques années plus tard et à elle-même devenir formatrice de jeunes. Il faut donc toujours croire à ses rêves !

Quel est selon vous l’avenir de la formation en Alternance à Bruxelles ?

Compte tenu des perspectives optimistes du marché de l’emploi, les conditions sont favorables à un déploiement significatif de la formation en alternance à Bruxelles, pour autant que les opérateurs de formation et les entreprises soient réellement partenaires dans l’adaptation des formations aux évolutions des métiers, de l’économie et de la société et dans l’encadrement des apprenants.

 

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