Branle-bas de combat sur les métiers en pénurie

Branle-bas de combat sur les métiers en pénurie

La problématique des métiers en pénurie « est un phénomène important qui s’accroît avec la reprise économique. Lorsque l’on parle de pénurie de main-d’œuvre, il y a un lien direct entre la qualification professionnelle et la croissance économique. Car si vous avez une série de postes vacants qui ne peuvent être pourvus en raison d’un manque ou d’une absence de qualifications en amont, cela a évidemment un impact négatif sur notre économie », assure le Ministre de l’Économie, de l’Emploi et de la Formation professionnelle Didier Gosuin

C’est pourquoi le sujet a été mis à l’ordre du jour du Comité de concertation de ce mercredi matin qui rassemble les Ministres du Gouvernement fédéral et les représentants des entités fédérées.

Mais ce n’est pas suffisant… « On raterait le coche à ne faire que de l’entre-soi, déclare-t-il. Il faut impérativement inviter le secteur privé à la table et l’intégrer à la réflexion », ajoute-t-il. Et pour cause, lorsque les secteurs public et privé travaillent ensemble, les taux d’insertion sur le marché de l’emploi sont de loin les plus élevés à Bruxelles et atteignent pas moins de 95%. Il faudrait donc généraliser ces partenariats public-privé à tous les métiers en pénurie en Région bruxelloise et ce, via la formation en entreprise. Pour doper la croissance économique, le Ministre entend suggérer en comité de concertation la création d’un plan pluriannuel (sur cinq ou dix ans) qui intégrerait impérativement le partenaire privé.

D’autres mesures relatives à la formation en entreprise telles que le stage First (63,7% de taux d’insertion), la formation professionnelle individuelle en entreprise de maximum 6 mois (83% de taux d’insertion) ou encore l’alternance (80 % de taux de mise à l’emploi dans les formations accessibles aux demandeurs d’emploi) ont également démontré leurs effets positifs. « Mais il faut aller plus loin encore. Certaines entreprises qui sont en pénurie de main-d’œuvre restent frileuses à l’idée de former les chercheurs d’emploi. C’est une question de mentalité. En Allemagne, où règne le plein emploi, ils ne réfléchissent pas de la même manière. Le patron boucher prend tous les ans un apprenti. En Belgique, les entreprises expriment collectivement leur volonté de prendre des chercheurs d’emploi en formation mais ne le traduisent pas individuellement. L’entreprise a pourtant un rôle sociétal de formation », martèle Didier Gosuin. Pour y arriver, nous devons encore travailler à mieux calibrer encore les formations aux besoins des entreprises.

À lire via ce lien, l’article de La Libre Belgique.