Tu seras entrepreneure, ma fille!

Tu seras entrepreneure, ma fille!

 

A Bruxelles, le nombre d'indépendants, hommes et femmes, a augmenté de 8% en 10 ans. Mais si le dynamisme est indéniable, force est de constater que les femmes indépendantes sont moins bien représentées. A Bruxelles, seuls 3 indépendants sur 10 sont des femmes. Seul 1 employeur sur 5 est une femme. Didier Gosuin : "J'ai donc décidé que les services bruxellois de soutien à l’entreprenariat devront intégrer progressivement le genre dans leurs démarches et actions. Pour dépasser les bonnes intentions, il faut des impulsions fortes des pouvoirs publics".

L'étude réalisée en 2014 le montre : il existe plusieurs freins à l’entrepreneuriat féminin. Parmi ceux-ci :   

  • La peur du risque : 53% des femmes belges ont peur de l’échec et 18% ont peur de prendre des risques.
  • L’accès au financement : les femmes se montrent réticentes à chercher du crédit et les banques sont peu enclines à le leur accorder. D’un côté, les femmes se disent d’avance qu’on ne les écoutera et comprendra pas. De l’autre point de vue, les conseillers qui les reçoivent ont leur propre représentation de ce qu’est un « bon entrepreneur » et un « bon projet ». Ils ne voient pas toujours le potentiel des femmes. Ces éléments rendent difficile le fait de passer la porte, d’écouter les conseils ou encore d’établir des rapports de confiance.
  • Lourdeur administrative et charges sociales trop élevées surtout au démarrage :une fois la décision prise de démarrer une activité économique, les candidates entrepreneurs se retrouvent devant des lourdeurs administratives (permis, notaire, publication moniteur, etc.),  des frais de création d’entreprise ainsi que des taxes et cotisations diverses.

Didier Gosuin : "Par rapport à ces constats, nous avons décidé de travaillé sur plusieurs pistes d’action: 

  • l’intégration de l'entrepreneuriat féminin dans les missions de base d’Impulse
  • la mise en place progressive d'un système de suivi dans tous les organismes et administrations sous ma tutelle qui permettra d’identifier les progrès en matière de participation des femmes à la vie économique bruxelloise.
  • la consolidation de l’environnement professionnel des femmes par la mise en valeur d'outils spécifiques : Business Center mixtes,  assurance responsabilité civile, assurance faillite destinées spécialement aux femmes...

Les freins existent et il est nécessaire de faire progressivement changer les mentalités, en particulier dans l’accompagnement des porteurs de projets et des entrepreneurs. Mon objectif est que les besoins spécifiques des femmes qui entreprennent puissent être également rencontrés dans l’offre "de base" de la Région".