Stratégie 2025 : 18 objectifs et 160 chantiers pour l'emploi des Bruxellois

Stratégie 2025 : 18 objectifs et 160 chantiers pour l'emploi des Bruxellois

18 objectifs et 160 chantiers pour les 10 années à venir. Ce 16 juin, la Région bruxelloise adopte sa "stratégie 2025". Une vision prospective qui mobilise plusieurs compétences : enseignement, formation, économie, emploi, recherche et innovation. Pour la première fois, Bruxelles décloisonne ses politiques. Avec une ambition : redynamiser l’économie bruxelloise et endiguer durablement le chômage des Bruxellois.

Mise en œuvre en collaboration avec les partenaires sociaux, la stratégie 2025 poursuit un obljectif clair : permettre à Bruxelles de se positionner pour faire face aux enjeux budgétaires et à la responsabilisation financière de la Région à l’aube 2025.

Didier Gosuin : "Il existe une dualité importante en Région bruxelloise avec, d’une part, une proportion importante de personnes infra-scolarisée et, d’autre part, une demande en main d’œuvre à la qualification élevée qui doit être comblée. Pour sauver Bruxelles et offrir des perspectives d’avenir à ses habitants, il était donc urgent de croiser les politiques d’emploi, d’économie, de recherche, de formation et d’enseignement".

Parmi les chantiers définis par la stratégie 2025 :

  • Mettre la priorité sur l'emploi des jeunes

Faire en sorte que tout jeune sorti des études bénéficie d’un accompagnement sur mesure : voilà le principe de la Garantie pour la jeunesse. Mis en œuvre depuis le 1er janvier 2015, ce dispositif est précurseur de la stratégie 2025. Il porte aujourd'hui ses premiers fruits : en mai dernier, le taux de chômage des jeunes a baissé de 13,6% sur base annuelle et de 21,4% sur deux ans, pour s'établir à 25% (contre 27,5% l’année passée). Mieux : il est au plus bas depuis juin 1992. Didier Gosuin : "25% c’est évidemment encore beaucoup trop. Mais lorsque j’ai pris mes fonctions, nous étions à plus de 30%. Nous devons maintenir nos efforts et ne pas relâcher la pression".  

  • Réformer les instruments économiques

D'après une enquête de BECI, près de 70%  des employeurs bruxellois ne font pas appel aux aides publiques, principalement parce qu’elles ne correspondent pas à leur besoin. Et 89% des répondants l’affirment : il est temps de réformer les instruments économiques bruxellois. Didier Gosuin : "Si nous entendons offrir un environnement favorable à la création et au développement des entreprises à Bruxelles, il faut commencer par simplifier le paysage et améliorer l’existant. Il faut que les institutions publiques puissent être une véritable plus-value et être complémentaires aux organismes académiques ou privés. Notre rôle est de simplifier la vie des entrepreneurs. Avec la stratégie 2025, nous entendons adopter une attitude PME-friendly!"

  • 6e Réforme de l'Etat : entrer dans une logique de coopération

De nombreuses incertitudes planent encore sur les transferts de compétences, à leurs conséquences juridiques et budgétaires, et donc leur impact final sur les politiques de l’emploi. Il en découle un travail législatif conséquent, la nécessité d’un suivi budgétaire précis et l’importance d’une concertation structurée avec les deux Régions et le fédéral. "L’objectif est de travailler dans une logique de coopération pour aider les travailleurs, les chercheurs d’emploi et les entreprises".

  • Elaborer un Small Business Act 

Celui-ci sera une véritable charte pour le soutien à l’entrepreneuriat, l’accès au financement, l’accompagnement personnalisé des candidats entrepreneurs et offrir un environnement plus incitatif pour le développement des PME.

D'autres chantiers viennent compléter ces exemples : 

  • Evaluer et réorienter les aides aux entreprises
  • Soutenir l’économie dans les métiers porteurs d’emplois de qualité pour les Bruxellois
  • Créer un espace partagé entre les acteurs de la formation, de l’emploi, de l’enseignement
  • Développer un Guichet unique d’information de la future Cité des métiers
  • ....

Au-delà des mots, à chaque objectif correspond des mesures concrètes qui seront mises en œuvre selon une triple temporalité : 

  • à l'horizon 2025, la stratégie se veut sur du long terme. 
  • à l'échelle de la législature, afin de planifier l’exécution des engagements sur le terme de la législature et établir un bilan après 5 ans
  • annuelle, afin de déterminer les priorités et d'assurer un suivi régulier de la mise en œuvre de la Stratégie

Didier Gosuin : "Régler le problème du chômage à Bruxelles ne se résoudra pas par des politiques de saupoudrage. Il faut cesser d’enfermer les actions politiques dans le court terme.C’est un véritable travail de fond que nous vous proposons".

Retrouvez ici les présentations de la Stratégie 2025 axe 1 et de la Stratégie 2025 axe 2