« Quartier en chantier, quartier enchanté »

« Quartier en chantier, quartier enchanté »

De plus en plus de chantiers de la Capitale se parent de graffitis aux couleurs vives et se muent en de véritables lieux de vie et d’animation. C’est le résultat d’une recommandation issue d’une récente étude réalisée par Atrium, l’agence régionale du commerce.

Commanditée par la Région bruxelloise, cette étude révèle que près de la moitié des sondés réclament une meilleure communication autour des chantiers. En 2016, Atrium a mené un projet-pilote d’« habillage de chantier » lors des travaux de réaménagement de la place et du rond-point Churchill à Uccle. Le résultat ? La réalisation d’une signalétique originale et des slogans colorés qui tranchent avec barrières Nadar et engins de chantier. Le tout imaginé par des graphistes et des commerçants avec la thématique « quartier en chantier, quartier enchanté ».

Les fresques à Greenbizz dans le quartier Tour & Taxis ; le chantier du Passage Saint-Honoré à la rue du Marché aux Poulets ; le projet « M.U.R. » (pour « modulable, urbain et réactif ») dans la même rue, bientôt des œuvres sur bâches réalisée par Urbana sur les chantiers du quartier européen… Les initiatives artistiques, citoyennes et participatives fleurissant çà et là ces derniers temps sont encouragées par la Région bruxelloise.

« Aujourd’hui, le gestionnaire de chantier ne s’intéresse qu’au côté technique. Par exemple, s’il fait une tranchée, il laissera les paquets de sable alors qu’il pourrait les enlever de façon momentanée… L’idée c’est de les encourager à ne pas penser juste à l’impératif des chantiers, mais aussi à l’impact sur la vie citadine. (…) Avec les visages de la rue Ravenstein, le regard est biaisé positivement car il est attiré par l’expression artistique. Du coup, il ne voit plus les grues. Cela peut amoindrir l’impact du chantier. (…) L’idée, c’est d’inverser la spirale négative. Je n’ai pas un pouvoir d’injonction, mais je peux montrer qu’on peut intégrer un chantier dans la vie urbaine. Le slogan c’est : mettons nos chantiers en scène, pour susciter l’adhésion la plus large possible », affirme Didier Gosuin, Ministre de l’Économie, de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Si ces initiatives permettent de changer l’état d’esprit, il reste une marge de progression possible entre le service minimum actuel et les défis de coordination et de communication à relever sur les chantiers bruxellois. Durant le mois de septembre, Didier Gosuin et Pascal Smet, le ministre des Travaux publics, présenteront les mesures de cette réforme.

 

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